Estompe




Le jour n'a pas d'heure. Il coule de source sûre d'un isolement de soleil et d'un tournoiement de pôles qui s'entraînent à la balle molle d'une terre fugace.
Il ne me reste pas grand chose d'hier, depuis la spirale de l'ouragan, des miettes de la semaine où j'ai perdu la carte, oublié que les zones et les frontières étaient censées être étanches.
Redéfinir les continents en fonction des réveils des plaques tectoniques et de la route des cyclones.
Protéger dans la même coupole Port-au-Prince et New York.
Faire confiance aux galaxies.
Je me fie aux arbres qui poudroient d'aiguilles rousses.
La nuit m'émeut quand elle nous estompe.
Demain, nous sommes mercredi.

Le 6 novembre 2012



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