Le nuage et le chat

Nous attendions l'ouragan dans la nuit déjà lourde des arbres qui s'agitent, pensent et parlent à d'autres arbres du Vermont, à d'autres arbres tout court. Nous étions au cœur d'une ville en plein pays. Entourée d'eau. Nous n'étions pas à New York, mais notre cœur balançait avec les statues offertes au ciel que toutes les images nous rapportaient. Nous avions renoncé à acheter des bougies. Si l'électricité venait à manquer, nous nous réchaufferions dans de petits lits de chambres d'enfants, avec des histoires d'ogre et de vent, qui griffent les arbres et finissent toujours par se faire pousser hors de l'histoire. Les nuages ne nous étaient jamais apparus aussi duels, avec leurs coutures noires autour du gris. Les sacs de poubelle transparents remplis de feuilles d'automne et de papiers miroitants de bonbons d'Halloween brillaient dans la rue, de gros oreillers dorés sur lesquels nous aurions voulu nous endormir, comme des chats. J'avais rêvé la nuit précédente que j'apprenais à un chat à dire : " j'aime le soleil, j'aime le ciel, j'aime le nuage." Et le félin répétait chaque phrase après moi, en souriant.

Le 29 octobre 12



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